Aujourd’hui, alors que l’importance de la collaboration entre les familles et l’école fait l’objet de nombreux travaux et d’un certain consensus dans la littérature scientifique, des défis restent à relever. En effet, pour les familles issues de la migration forcée différents obstacles existent lors de leur arrivée dans un pays de réinstallation : incertitude, barrière linguistique, appréhensions diverses… et peuvent avoir des effets sur la relation qu’elles entretiennent avec l’école. A Genève, un dispositif a été mis en œuvre afin de faciliter la relation entre les familles réfugiées et les enseignant.e.s. Celui consiste, notamment, en la présence d’une Accompagnatrice Familiale et Scolaire (AFS), permettant de tisser un lien en langue d’origine entre l’institution scolaire et les parents. Déjà étudié dans nos précédents travaux sous l’angle des AFS, notre communication propose de présenter les perceptions des enseignants quant à ce dispositif : fonctionnement, effet, obstacles, impacts sur le métier … S'appuyant sur une dizaine d'entretiens semi-directifs et un questionnaire en ligne (89 répondant.e.s) nous documenterons – à travers la pratique enseignante – la manière dont un système éducatif se transforme pour mieux accueillir, intégrer et former les élèves issu.e.s de la migration forcée.