L’exercice de la profession enseignante se trouve au laminoir de la fragilité, d’urgence ou des conflits en Afrique subsaharienne. Le cas de la République Démocratique du Congo est une illustration. Les répercussions de ces situations sur l’éducation sont perceptibles à l’échelle de l’élève, de la communauté scolaire et du système. Estimé à 250 millions d’enfants non scolarisés dans le monde selon l’UNESCO en 2023, c’est en Afrique subsaharienne que l’on trouve près de 20 % en âge de fréquenter l’école primaire et 33 à 37 % en âge de fréquenter l’école secondaire. Les bâtiments scolaires, le matériel pédagogique et les systèmes administratifs nécessaires sont soit réaffectés soit vétustes ou inexistants. La perte ou le déplacement du personnel enseignant et l’incapacité des gouvernements à le remplacer mettent en quarantaine l’éducation formelle des enfants. Tel est le résultat des conflits violents, des risques sanitaires et des catastrophes naturelles et des catastrophes liées au changement climatiques. Quelles sont les normes d’accès et de maintien des enfants à l’éducation formelle selon le réseau inter-agences pour l’éducation en situation d’urgence de l’UNESCO ? Il faut promouvoir une réponse holistique, contextualisée et appropriée aux besoins des élèves pour garantir la dignité et protéger leurs vies.