Bien que l’éducation soit un droit fondamental reconnu par les conventions internationales et la constitution nigérienne du 25 novembre 2010, ce droit est mis à rude épreuve. A l’instar de beaucoup de pays de la sous-région, le Niger est confronté à une pluralité de vulnérabilités auxquelles s’ajoute une situation sécuritaire précaire rendant difficiles les activités d’enseignement apprentissage. Cette communication a pour objectif d’étudier les stratégies en matière de gestion de la scolarisation des enfants dans un contexte de situation d’urgence dans la commune de Ouallam. Les résultats proviennent d’une étude réalisée suivant une approche mixte par le biais d’une enquête par questionnaire et des entretiens semi-directifs ayant permis de collecter des données auprès d’acteurs stratégiques ciblés à cet effet. L’une des stratégies développées a consisté en un soutien alimentaire en vue d’assurer le maintien des élèves déplacés. Il ressort que cette stratégie n’a pas eu les effets escomptés car la prise en charge alimentaire était non seulement insignifiante mais aussi assurée en grande partie par les partenaires. La deuxième activité phare qui s’est focalisée sur le suivi pédagogique des enseignants n’était pas basée sur une approche novatrice car les besoins spécifiques des enfants déplacés ne sont pas pris en compte.