Dans un moment supposé de déclin du politique et de prolifération des fausses nouvelles et des idées complotistes, plusieurs s’interrogent sur les moyens d’action capables de freiner l’aliénation politique des jeunes générations et la montée du cynisme à l’égard des élites et des institutions traditionnelles. Dans ce contexte, l’école apparaît comme un champ d’action particulièrement névralgique. Si l’école québécoise n’offre pas spécifiquement une éducation politique, plusieurs écoles québécoises se sont dotées – au cours des dernières décennies – d’une structure favorisant la participation des élèves à la gouvernance scolaire et au processus décisionnel. Alors que des recherches empiriques menées à l’international tendent à confirmer l’effet positif de la participation des élèves à la prise de décision notamment sur les aptitudes à la vie quotidienne, sur l’estime de soi et sur le fonctionnement de l’école (Mager et Nowak, 2012), peu d’entre elles se sont intéressées aux effets de cette participation sur le développement de la pensée politique des élèves. Cette communication présentera les résultats préliminaires d’une recherche conduite depuis 2021 et ayant comme objectif principal d’évaluer les effets de la participation à la gouvernance scolaire sur le développement de la pensée politique des élèves.