En 1916, par le titre même de son ouvrage, Démocratie et Éducation, John Dewey liait ensemble les concepts démocratie et d’éducation ensemble. ce lien symbiotique entre les concepts de démocratie, d’éducation et de progrès , évident pour tant d’auteur.e.s modernes et contemporains semble ne plus aller de soi dans de nombreux pays occidentaux, désormais structurellement traversés par une crise de la démocratie non seulement comme régime politique mais également comme « forme de vie » sociale, basée sur les droits individuels fondamentaux, le pluralisme, la tolérance et l’ouverture à l’altérité et au changement. Quelles sont alors les responsabilités des parties prenantes de la formation des personnes enseignantes dans des pays où des politiques autoritaires et conservatrices apparaissent ? En formant les personnes enseignantes qui auront la charge, entre autres, d’enseigner la citoyenneté, une éthique du vivre-ensemble et du dialogue à leurs élèves, comment clarifier la part de responsabilité des acteurs de la formation des enseignants lorsque les fondements démocratiques sont fragilisés ? Ce symposium s’inscrit dans l’axe 1 pour explorer, dans le travail quotidien des personnes formatrices à l’université, comment se comprend et s’incarne leur responsabilité politique dans leur travail professionnel par temps de crise démocratique.