Les démocraties occidentales contemporaines face à la guerre : quels enjeux pour penser la formation des personnes enseignantes ? Les impasses des schèmes néo-athéniens
Congrès du CRIFPE
Communication orale
Thème(s)
La fabrique et la contestation des politiques d’éducation et de formation à l’enseignement, La prise en compte de la diversité ethnoculturelle dans la formation, La formation initiale et continue, Le développement professionnel des enseignants, Les formateurs des enseignants et L’enseignement comme profession
Symposium
Résumé
Cette communication relèvera de la philosophie politique de l’éducation (Blais et al., 2002/2013), entendue comme travail théorique des modalités et logiques de conversion du projet démocratique (Frega, 2020) en pratiques éducatives. Nous nous pencherons ici sur le cas des crises géopolitiques, et sur les perspectives de guerres sur lesquelles elles peuvent déboucher. Nous proposerons pour cela la discussion critique d’une thèse selon laquelle la démocratie et l’acceptation par les citoyens de la possibilité de mourir pour sa patrie dans une bataille rangée (Hanson, 1989/1990 ; Desmons, 2001) seraient indissolublement liées, et donc qu’il faudrait y préparer par l’éducation et la formation. Nous montrerons que l’on peut inscrire cette idée dans le cadre plus large des propositions néo-athéniennes en philosophie politique, jouant la liberté des Anciens contre celle des Modernes (Constant, 1819/2010), et esquisserons leurs limites actuelles.
Auteur.e.s
Université Claude Bernard Lyon 1 | Laboratoire Éducation Cultures Politiques - France
Camille Roelens est docteur en sciences de l’éducation et de la formation et Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche au sein du laboratoire RECIFES et de l’Université de Lille. Après une thèse de philosophie politique de l’éducation proposant une conceptualisation de l’autorité et de la bienveillance dans la modernité démocratique (https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02141874/document), ses travaux de recherche convergent, en particulier via la notion d’autonomie, vers l’horizon d’une pensée d’humaniste autocritique pour la démocratie du XXIème siècle. Dans cette optique, il cherche en particulier à éclaircir : 1° la confrontation de l’individualisme aux enjeux que constitue le genre, les croyances et les nouvelles technologies ; 2° ce que pourrait être une culture démocratique, saisie à travers des intercesseurs pluriels (BD, cinéma, chanson, humour), et ce que cela implique pour penser les notions de « médiation » et de « culture générale ». Il explore également le corpus de la philosophie féministe contemporaine.
Séance
M401
Heure
2024-12-03 14 h 45
Durée
20 minutes
Salle
À venir