L’objectif de scolarisation universelle a engendré le recours au recrutement d’enseignants non fonctionnaires, communément appelés enseignants contractuels, dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne depuis les années 1990. Au Burkina Faso, on en dénombre actuellement, dans les enseignements primaire, post-primaire et secondaire, plusieurs types : contractuels d'établissement non fonctionnaires, vacataires, enseignants des collectivités communales, appelés volontaires du Service national de Développement. À ceux-ci, s’ajoutent les animateurs communautaires, une autre catégorie de contractuels dans l’enseignement, recrutés dans les localités, en crise de sécurité, ayant procédé à la réouverture des structures éducatives pour assurer la continuité pédagogique. La présente communication s’intéresse au recrutement, à la formation initiale et continue de ces différents types d’agents non fonctionnaires. L’analyse de données statistiques et d’entretiens avec des responsables de services centraux et déconcentrés de l’éducation montre que les enseignants contractuels et les animateurs communautaires sont recrutés par concours directs ou par sélection sur dossier ou par les deux combinés. En outre, la quasi-totalité des acteurs dispose d’un titre de capacité ou sont titulaires d’un diplôme universitaire pour exercer le métier. Les animateurs communautaires bénéficient d’une formation dès leur recrutement et pendant l’exercice de leur fonction alors qu’une telle formation est circonstancielle pour les autres.